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mardi 31 octobre 2017

Des tutoriels de la Bibliothèque de Lausanne.




Ces outils, qui sont mis à notre disposition par les bibliothèques, permettent de bien comprendre par des schémas et des explications simples, des rudiments de conservations.
Loin d'encourager chacun à faire soi même ... c'est un métier,
ils peuvent parfois éviter de faire des bêtises sur des livres qui arrivent dans nos ateliers détruits ...

Pour comprendre et à titre documentaire sur le lieu de ce blog.



Quel type de travail pour quel atelier?



Vous les avez déjà vu, ils sont le travail de l'atelier.
Des livres reliés en demi, en plein, en toile, parfois pour les plus lus, qui demandent solidité avant tout et économie de budget.

Faire relier sa bibliothèque est un choix réfléchi pour des livres qu'on a vraiment envie de garder en état, de lire et relire, transmission, décor, choix, tri, difficile de s'arrêter et pourtant c'est bien de cela qu'on parle, dans notre monde de profusion et de disponibilités pour à peu prés tout et rien, c'est la réflexion, l'arrêt sur un temps et la curiosité qui fondent les choix.

C'est un monde de passions et passionnant.
Humain.

On n'est pas obligé mais on n'a pas à se priver du plaisir de lire un texte qu'on aime dans une forme qui parait aujourd'hui désuète, dépassée.
Internet est le lieu sûr de l'oubli ...

C'est une réelle appropriation des mots, des idées qui passent par tout le corps et cette expérience rend heureux, elle fixe l'instant et la mémoire du texte, d'un texte.

Pour moi ... c'est Construire un feu ... si je ne l'ai pas dit une fois, je ne l'ai pas dit cent fois.
Et les livres qui parlent des livres, les listes de livres.
Le veau et le vélin, l'or et le marbré, les dominotés, les structures des incunables et la typo ... les gravures bois ... ça commence à faire beaucoup pour une toute seule ... pas assez d'une vie, ni de sous pour assouvir cette passion de curiosité, d'envie qui remplit les moments de vie.

Ce sont les textes qui portent une sagesse et qui sobrement vous amènent à l'humilité, le vieil homme et la mer, le Yi Jing, l'alchimie, les nouvelles, parce que les livres, en général, sont fins, quelques pages pour raconter et tomber dans un autre monde.
Se prendre aux jeux du jeu des personnages et de l'auteur.

Et rêver.
D'en avoir d'autres, sur d'autres sujets.

Se raconter des histoires.
Merveilleux.

Là derrière sur la cheminée, les Buffon de mon père achetés à Drouot complets, m'a-t-il dit, puis récupérés incomplets ... Furne éditions, impossible à assortir... tellement d'éditions différentes.
Sur ma table en face, Rousseau, incomplet ... Impossible à assortir, tellement d'éditions différentes au 19ème.
Ce n'est pas que j'ai tout lu, c'est qu'ils exercent sur moi une fascination impossible à décrire.
Le faut-il?
La part de rêve, l'œuvre incomplète ... la spéculation dans nos métiers,
Allons! Ne dites pas de sottises! Il y en a bien assez sur terre en ce moment.

La part de Dieu, l'œuvre du diable.
Moll Flanders.
Des illustrateurs.
Voyage en Orient.
Le temple de Salomon.
L'étoile flamboyante.
Les évangiles du diable.
La littérature populaire.

Se raconter des histoires.











lundi 30 octobre 2017

Voyage de Musset à Hetzel. 3

Il avance, le plus critique: faire la jointure entre les plats et le dos pour que cela ne se voit pas trop, or il manque à peine quelques millimètres, la toile usée ne résiste pas, souvent, dans les mors, aux opérations de nettoyage. Et pour rendre solide une reliure il faut bien renforcer là où ça tiraille: dans les mors. Les coiffes aussi.
La tranche dorée est à peu près reconstituée aussi.
 
 



Soufflet de renfort au dos, puisque la reliure ne tient que par les gardes contrecollées, comme tous les emboitages en percaline de cette époque.




Le Métier d'illustrateur (1830-1880) : Rodolphe Töpffer, J. J. Grandville, Gustave Doré
Par Philippe Kaenel


"Les vignettistes du XVIIIe siècle ont pour héritiers les illustrateurs qui se multiplient à partir de 1830, alors que se renouvellent le monde de l'édition et les arts de la gravure. Au XIXe siècle, presque tous les artistes ont travaillé pour la librairie. L'illustration, véritable journalisme du crayon selon Théophile Gautier, devient pour beaucoup un lieu de passage, un tremplin pour la notoriété et le plus souvent un lieu de relégation. Car l'illustration, jugée populaire, industrielle et mercantile, a mauvaise presse. L'illustrateur, quant à lui, se voit souvent accusé de trahir la pensée de l'écrivain, tandis qu'il souffre à son tour d'être trahi par les graveurs de reproduction.
Rodolphe Topffer (1799-1846), peintre frustré, professeur, romancier et critique d'art, doit sa renommée à la fortune inattendue de ses histoires en estampes, rebaptisées "bandes dessinées". C'est l'exemple typique de l'écrivain tenant la plume et le crayon, le modèle de cette double vocation si fréquente à l'âge de la fraternité des arts. L'illustration de ses œuvres par lui-même pose en des termes exemplaires la question centrale de l'autographie par rapport à la gravure de reproduction. J.-J. Grandville (1803-1847), tout au long de sa carrière, a réfléchi à la condition de son métier, défendu sa position de "professionnel" de l'illustration et lutté pour revaloriser le statut de l'illustrateur. Ses relations complices ou conflictuelles avec éditeurs, écrivains et graveurs révèlent les tensions qui caractérisent la librairie illustrée sous la Monarchie de Juillet. Gustave Doré (1832-1883) est certainement le plus célèbre des illustrateurs. Il est devenu l'incarnation de son métier jusque dans les moindres détails de son style de vie, de son comportement, de son corps même. Sa soumission tragique et paradoxale à l'étiquette de l'illustrateur, alors même qu'il se destinait au grand art, jette un éclairage sur le fonctionnement de la critique, sur la domination symbolique exercée par la hiérarchie des genres et des techniques. Philippe Kaenel écrit l’histoire sociale des illustrateurs au XIXe siècle. Sur la base de documents souvent inédits, il montre que le métier d'illustrateur agit comme révélateur des catégories esthétiques et professionnelles sur lesquelles reposent alors les beaux-arts."
Source:
https://books.google.fr/books?id=-DvqQEhMG6wC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false




Jules Janin, Almanach de la littérature, du théâtre et des beaux-arts, Paris, 1853
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tony_Johannot



 
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6278940q/f1.vertical

http://worldcat.org/identities/lccn-n87120051/


Worldcat identities vous permet de trouver tout ce qui est référencé autour d'un auteur sur le net, dans toutes les bibliothèques du monde.




Pour avoir les étapes d'avant:

https://restaurationlivreatroo.blogspot.fr/2017/10/voyage-de-musset-hetzel-2.html


https://restaurationlivreatroo.blogspot.fr/2017/10/voyage-de-musset-hetzel-1.html




samedi 28 octobre 2017

Reliure amusante.

 



 
 
 
 

Poésies de Louise de Vilmorin.

Il y a quelques temps déjà, j'ai eu à travailler sur un petit livre.
L'idée était de mettre en valeur l'auteure, dans cette édition courante, pour en faire un cadeau personnalisé.
La difficulté a été de caler le plat sur ce bradel à plat rapporté à fenêtre.
De faire une fenêtre droite .... un léger défaut de cadrage et tout a été recommencé par deux fois, la troisième même imparfaite était satisfaisante.
Nos machines du 19ème, sont parfois un peu grosses pour faire un travail d'ultime précision sur un format 110 par 150 environ, avec une équerre vissée dans le bois qui subit les variations de températures ... Il faut refaire ... faire et défaire c'est toujours travailler ...

"Fille d’une célèbre famille de grenetiers, Louise de Vilmorin est le premier grand amour d’Antoine de Saint-Exupéry." (...)
"Louise de Vilmorin publiera des recueils de poèmes et nombres de ses œuvres seront adaptées pour le grand écran. Elle termine sa vie avec un amour de jeunesse, André Malraux."

http://www.antoinedesaintexupery.com/louise-de-vilmorin-dite-loulou-1902-1969
 
 
 
Très grande dame, élégante et raffinée, avec une écriture-univers bien à elle.

http://www.ina.fr/audio/00000066


 
 
 
 
 


 











vendredi 27 octobre 2017

Polichinelle. Un sauvetage. Travail de cours de reliure.

Il fallait une patience infinie pour faire revivre ce livre dans un état que beaucoup aurait jugé perdu.
C'est une "élève" que j'ai accompagnée dans ce travail qui demandait rigueur, soin, passion et minutie.
Soin.
Si les livres n'étaient pas laissés à l'abandon, dans le plus total désordre et irrespect ... nous n'en serions pas là.

Polichinelle, par Trim, illustré par G. Jundt
Ratisbonne, Louis (1827-1900)
L. Hachette (Paris)
1867
monographie imprimée
In-4° , 23 ff., fig. en couleurs.  


Le format est un peu augmenté en largeur du fait du montage sur onglets. 
Le choix du montage sur onglets était un exercice technique et , parce que les pages étaient d'une fragilité impossible, reconstituer des cahiers pour pouvoir le lire ensuite aurait été impossible. 
 
La couverture a été reconstituée par ordinateur d'après le lien Gallica, et corrigée par mes soins pour arriver à quelque chose d'à peu près correct.
Nous étions très fières, l'une comme l'autre, du résultat pour ce livre merveilleux mais bien tristement traité.
 

https://www.senat.fr/evenement/archives/leconte1/collegues/ratisbonne.html
Louis Gustave Fortuné Ratisbonne (29 juillet 1827 - 24 septembre 1900) était un homme de lettres français.

Son travail le plus important est une traduction en vers de La Divine Comédie, dans laquelle l'original est rendu en français tercet par tercet. L'Enfer (1852) fut couronné par l'Académie française; Le Purgatoire (1857) et Le Paradis (1859) reçurent le prix Bordin.
Il est aussi, sous le pseudonyme de « Trim », l'auteur de quelques fables et de poésies destinées aux enfants : La Comédie enfantine (1860), Les Figures jeunes (1865) et d'autres. Il fut l'exécuteur testamentaire littéraire d'Alfred de Vigny, dont il publia Les Destinées (1864) et le Journal d'un poète (1867). Il mourut à Paris.
Ary Scheffer a peint son portrait, conservé au musée de la Vie romantique à Paris.
Il existe également une stèle à sa mémoire au Jardin du Luxembourg à Paris, due au sculpteur Emile Soldi (1846-1906).

  Listes des œuvres


  Signature Louis Ratisbonne
  • Impressions littéraires, Michel Lévy frères, 1855
  • Au printemps de la vie, Michel Lévy frères, 1857, poèmes
  • Héro et Léandre, Michel Lévy frères, 1859, drame antique en 1 acte, en vers
    Représenté sur la scène du Théâtre français, Paris, 14 décembre 1858
  • A. B. C. Trim, alphabet enchanté, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • La Comédie enfantine, Michel Lévy frères, 1861
    Vignettes par Gobert et Froment
  • Les Défauts horribles, histoires ébouriffantes et morales pour les petits enfants, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim.
  • Histoire comique et terrible de Loustic l'espiègle, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • Jean Jean Gros-Pataud, histoire allemande accommodée pour les petits français, Hachette, 1861
    Sous le nom de Trim.
  • Les Bêtes, cours d'histoire naturelle et de morale à l'usage des petits enfants, Hachette, 1862
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • Le Calcul amusant : la table de Pythagore servie aux petits enfants, impr. de C. Lahure, 1862
    Sous le nom de Trim. Illustrations par Bertall
  • La Poupée, Hachette, 1863
    Sous le nom de Trim. Illustré par Gustave Jundt
  • Le bon Toto et le méchant Tom, ou la Journée de deux petits garçons, Hachette, 1864
    Sous le nom de Trim. Illustré par Gustave Jundt
  • Des Figures jeunes, J. Hetzel, 1865, poèmes
  • Les Oeuvres de la main ; le bien et le mal, Hachette, 1866
    Sous le nom de Trim.
  • Plume le distrait, Hachette, 1867
    Sous le nom de Trim.
  • Polichinelle, Hachette, 1867
    Sous le nom de Trim. Illustré par G. Jundt
  • Les Petits hommes, Hachette, 1869
    Vignettes par Ed. de Beaumont
  • Au pays des âmes, Lévy frères, 1870, drame
    Représenté sur la scène du Théâtre français, Paris, 6 juin 1870
  • Les Petites femmes, Sandoz et Fischbacher, 1872
    Vignettes par Ed. de Beaumont
  • L'Alsacienne, la main et la bouche, Association générale d'Alsace-Lorraine, 1875, poèmes

  Citations

Le poulet et le renard, l'une des fables les plus connues de Ratisbonne, était encore parfois apprise au cours préparatoire jusqu'en 1991.
«  Un imprudent petit poulet,
Désobéissant à sa mère,
Loin du poulailler, s'en allait.
À sa mère, il ne pensait guère.
Elle pourtant se désolait.
« Ah ! si le renard, pensait-elle,
Ou quelque autre bête cruelle
Le rencontre, hélas ! il mourra. »
Or, le renard le rencontra.
« Monsieur Poulet, c'est une joie
Pour moi de vous trouver ici.
Quel heureux hasard vous envoie ? »
— « Il faisait beau, je suis sorti
Malgré ma mère, qui s'entête
Toujours, pour des peurs sans raison,
À me garder à la maison ;
Mais moi j'aime agir à ma tête. »
— « Et vous avez bien fait de braver le danger…
Je n'aurais aujourd'hui, sans vous, rien à manger ! »
Et, se jetant sur la volaille,
Qui piaille,
Il la dévore en un moment.
La désobéissance avait son châtiment. »
— Louis Ratisbonne, in La Comédie enfantine, 1861
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